Le guide ultime des noms de famille japonais : comment les lire et les 10 noms les plus courants avec leur origine

Publié par Pierre, le 18 février 2024

Temps de lecture :  minutes


Vous vous êtes forcément demandé comment s’appelaient vos amis japonais, ou encore les artistes dont vous appréciez le travail. Les noms japonais possèdent de nombreuses subtilités, qui en disent long sur l’histoire et la culture de ce pays. Dans cet article, vous découvrirez les dix noms de famille japonais les plus fréquents, avec leur signification et leur origine, mais aussi des conseils pour être sûr de toujours savoir les lire.

Comment se nomment les Japonais

En japonais, on parle de shimei (氏名) pour désigner le nom complet d’une personne, soit son nom de famille et son prénom. Si je donne cet ordre, ce n’est pas anodin : comme dans les autres pays d’Asie de l’est (Corée, Chine, Taïwan), le nom de famille se place toujours avant le nom.

Par exemple, si nous appelons l’actuel premier ministre Fumio Kishida, les Japonais quant à eux le nomment Kishida Fumio (岸田 文雄). Kishida est son nom de famille, suivi de son prénom, Fumio. Si vous devez décliner votre identité, vous pourrez en revanche conserver l’ordre prénom + nom, comme pour エマニュエル・マクロン, Emmanuel Macron.

Le nom de famille japonais peut être désigné par différents termes, comme 名字 (myōji), 姓 (sei), 氏名 (ujina, à ne pas confondre avec shimei, dont les kanji sont identiques !). Il existe des différences entre ces mots, qui sont aujourd’hui obsolètes. Retenez simplement que 姓 (sei ou kabane) désigne à l’origine un clan nommé par l’empereur. 氏 (uji) a un sens similaire, mais suppose que cette famille a choisi elle-même son nom. 名字 (myōji) est plus général et signifie simplement qu’il s’agit du nom d’une famille.

La tradition japonais fait que le nom de famille est patrilinéaire. Autrement dit, un enfant hérite du nom de son père, sauf si ce dernier refuse de le reconnaître. En cas de mariage, le couple doit adopter le même nom. Dans l’écrasante majorité des cas (plus de 95 %), l’épouse prend le nom de son mari, mais l’inverse est possible.

Prénoms et noms de famille, comment les différencier

Le nom de famille est suivi du prénom, 下の名前 (shita no namae), littéralement, « nom du dessous ». Cette appellation est due au fait que, dans un texte japonais rédigé à la verticale, le prénom vient après, donc est placé sous le nom de famille. On utilise également 名前 (namae) seul, que l’on peut traduire par « devant le nom », comme notre « prénom ». Les Japonais ne portent en principe pas de deuxième prénom, sauf s’ils sont d’origine étrangère.

De manière générale, les prénoms et noms de famille japonais sont très distincts. Tandis qu’en France, certains noms comme Mathieu, Laurent ou Martin peuvent être à la fois prénom et nom de famille, c’est beaucoup plus rare au Japon. Il existe quelques rares exceptions, mais les caractères utilisés seront différents selon qu’il s’agisse d’un prénom ou d’un nom de famille. Par exemple, Maki peut être les deux, mais les kanji permettent de savoir s’il s’agit d’un nom de famille (巻, 槙, 槇…) pour ou d’un prénom (真貴, 真樹, 真紀…).

Même si vous avez du mal à vous y retrouver à l’heure actuelle, sachez qu’avec un peu d’habitude, on finit par savoir intuitivement à quoi on a à faire.

L’emploi des noms de famille japonais

Comme en Occident, l’usage de noms de famille s’est généralisé récemment dans l’histoire japonaise. Il est longtemps resté l’apanage de la noblesse.

Les anciens noms aristocratiques

Si vous vous intéressez à l’histoire médiévale, vous remarquerez que de nombreuses figures historiques portent un nom avec un の (no) de possession entre le nom et le prénom, un peu comme notre particule « de ». Celui-ci est d’ailleurs lu mais pas écrit. Par exemple, Taira no Kiyomori (1118-1181), s’écrit en japonais 平清盛, soit Kiyomori (清盛) du clan Taira (平). Vous remarquerez qu’on n’écrit pas « 平の清盛 ».

Le mon (emblème) du clan Taira : un papillon nommé ageha-chō en japonais.

Le nom, une réalité changeante

La structure du shimei (nom + prénom) est fixée au début de l’ère Meiji, qui correspond à l’entrée du Japon dans l’ère moderne. Avant cette époque, le concept même de nom est beaucoup plus fluide. Il peut arriver qu’un individu change de prénom, plus rarement de nom, au cours de sa vie et en fonction du rôle qu’il se donne dans la société.

Ainsi, le célèbre personnage historique Miyamoto Musashi (宮本 武蔵) a pour nom de naissance Shinmen Bennosuke (新免 辨助). Dans son Livre des cinq anneaux, il livre son nom complet : Shinmen Musashi-no-Kami Fujiwara no Harunobu (新免武蔵守藤原玄信). Notez que Musashi-no-Kami (武蔵守) est un titre honorifique le désignant comme gouverneur de l’ancienne province de Musashi et que Fujiwara (藤原) est le nom d’une famille aristocratique.

Les noms de famille commencent à être utilisés pendant l’époque de Muromachi (1336-1573), mais sont plutôt réservés aux classes supérieures. Les paysans de l’époque d’Edo (1600-1868) portent souvent un nom de famille en privé, mais l’emploient rarement dans des situations officielles. Il faut attendre la grande période de réformes de l’ère Meiji, entre 1868 et 1875, pour que le nom de famille devienne une obligation pour tous les Japonais.

Cette famille qui n’a pas (vraiment) de nom

Il existe cependant une exception : les membres de la famille impériale ne portent pas de nom de famille. Par exemple, l’actuel empereur se nomme simplement Naruhito (徳仁), de son nom complet de naissance 浩宮徳仁親王 (Hiro-no-miya Naruhito shinnō), « Sa Majesté Impériale Naruhito, prince de Hiro ». Il est cependant difficile de le confondre avec un autre Japonais, car il est désigné sous un titre honorifique, 天皇 陛下 (Tennō Heika), « Sa Majesté l’Empereur ». Laissons à Stéphane Bern les subtilités des têtes couronnées et refermons cette parenthèse.

Les membres de la maison impériale japonaise n’ont pas vraiment de nom de famille (source).

Comment lire les noms de famille japonais

En règle générale, l’écriture comme la lecture des noms de famille ne pose pas de difficulté majeure. Les prénoms, que nous aborderons sans doute dans un futur article, peuvent être plus « fantaisistes » dans leur graphie.

Les kanji des noms de famille

La grande majorité des noms de famille japonais s’écrit avec deux kanji. Certains peuvent s’écrire avec trois voire quatre kanji, mais ils restent rares. Bien qu’il existe plus de 300 000 noms, environ 240 d’entre eux sont portés par plus de 100 000 citoyens japonais (si l’on en croit cet article).

Le plus souvent, on utilise la lecture kun des kanji, mais certains noms très courants emploient plutôt la lecture on. Si ces termes sont obscurs pour vous, cet article vous aidera à y voir plus clair. Quoi qu’il en soit, les lectures (ou prononciations) des noms courants sont relativement prévisibles.

Les kanji les plus courants

Voici quelques kanji très fréquents dans les noms de famille japonais, avec leur lecture.

Les noms en -tō

Ces noms portent une terminaison en -tō, donc avec un o long. Le kanji employé est 藤, « glycine », avec la lecture on -tō. On peut citer les noms Gotō (後藤), Saitō (斎藤 ou 斉藤), Etō (江藤)…

Le caractère 藤 (トウ、ドウ / ふじ), « glycine ».

On trouve également le même caractère prononcé -dō, suivant le phénomène du « rendaku » (nous en parlerons dans un prochain article), comme dans les noms Kondō (近藤), Endō (遠藤), Shindō (新藤)…

Ces noms en -藤 sont associés au clan Fujiwara (藤原), célèbre famille aristocratique dont les origines remontent au VIIe siècle. Le nom Fujiwara correspond à la lecture kun des kanji 藤 (fuji) et 原 (hara), avec le sens de « champ de glycines ». Cette multitude de noms s’explique par la ramification du clan en de très nombreuses branches, qui ont associé le caractère 藤 à des noms de lieu ou de fonction pour former de nouvelles maisons aristocratiques.

Le mon du clan Fujiwara.

Notez d’ailleurs que le nom Fujiwara (藤原) lui-même, avec sa variante Fujihara, existe encore aujourd’hui et est porté par 270 000 personnes au Japon.

Les noms « Tanakamura »

Cette formule, que l’on peut traduire par « le village au milieu des rizières », regroupe de nombreux noms japonais formés de la combinaison de deux des kanji suivants, avec leur lecture kun :

  • Ta (田) : rizière, champ de riz ;
  • Naka (中) : centre, milieu ;
  • Mura (村) : village.

Voici quelques exemples de noms comportant ces kanji : Tanaka (田中), Tamura (田村), Nakata ou Nakada (中田), Nakamura (中村), Muranaka (村中).

Les noms géographiques

Il ne vous aura pas échappé que les noms du paragraphe précédent renvoient à un endroit physique. En effet, d’après ce papier, plus de 90 % des noms de famille japonais évoquent un lieu. De la même manière que le nom français Dupuit (ou Dupuits, Dupuy…) désigne quelqu’un qui possédait ou vivait à proximité d’un puits, on retrouve donc fréquemment des kanji indiquant un endroit, avec une lecture kun.

En voici quelques-uns :

  • Hashi (橋), « pont », comme dans Hashimoto (橋本), « pied du pont » ;
  • Ki (木), « arbre », comme dans Kimura (木村), « village de l’arbre » ;
  • Yama (山), « montagne », comme dans Yamaguchi (山口), « entrée de la montagne » ;
  • I (井), « puits », comme dans Ishii (石井), « puits de pierre » ;
  • Shima ou jima (島), « île », comme Kojima (小島), « petite île ».

Ces noms présentent un double avantage : d’une part ils contiennent des kanji que vous verrez revenir sans arrêt, d’autre part ils emploient leur lecture kun. Vous aurez plus de chances de mémoriser cette dernière, car elle correspond au mot pris isolément. Ainsi, 橋 (hashi) signifie « pont », 山 (yama), « montagne », etc.

Vous remarquerez que certains noms de villes du Japon fonctionnent selon le même principe. Par exemple : Hiroshima (広島), « île large », Ōsaka (大阪), « grande pente », Nagasaki (長崎), « long cap », etc.

Les noms de métier

Alors que le français comporte un certain nombre de noms issus de métiers (Boulanger, Carpentier, Meunier…), ceux-ci sont particulièrement rares en japonais.

On peut citer par exemple 箕作 (Mitsukuri), littéralement « qui fabrique (作) des vans (箕) », c’est-à-dire des paniers pour trier le grain, ou encore 犬飼 (Inukai), « qui élève (飼) des chiens (犬) ».

Les 10 noms japonais les plus fréquents

Pour finir, voici une sélection des dix noms de famille les plus portés au Japon. A chaque fois, vous trouverez le nombre de personnes concernées, ainsi que leur étymologie. Pour les besoins de cet article, je me suis basé sur cette étude de 2008 de la compagnie d’assurance Meiji Yasuda.

N°1 : Satō

Ecriture en japonais : 佐藤
Nombre de porteurs : 1,99 million
Part de la population : 1,57 %

Comme pour les autres noms en -tō, Satō tire son origine du clan Fujiwara, que nous évoquions plus tôt. Les premiers Satō semblent être des descendants de Fujiwara Hidesato (藤原 秀郷), aristocrate du Xe siècle, à l’origine de la branche Ōshū du clan Fujiwara (奥州藤原).

En plus de sa vie historique, Fujiwara Hidesato (à droite) est devenu un personnage légendaire : dans cette scène, il affronte un mille-pattes géant.

Il n’existe aucun consensus quant à l’identité d’un « Satō originel ». Tout au plus trouve-t-on la trace d’un Satō Meizan (佐藤 明算) ou de son frère Fujiwara Kinkiyo (藤原 公清), qui porte le titre honorifique de saemon no jō.

Cet attribut de saemon no jō (左衛門尉) désigne un officier (尉) chargé par l’empereur de garder la porte de gauche (左衛門) du palais impérial. Le kanji 佐, qui se prononce comme 左 (sa, « gauche ») a pu être combiné avec le 藤 de Fujiwara (藤原) pour former le nom 佐藤, qui se lit satō en lecture on.

Certains spécialistes préfèrent d’autres étymologies, qui renvoient à des noms de lieux. D’autres branches du clan Fujiwara ont pu prendre le nom de Satō après avoir élu domicile dans la province de Sado (渡), ou celle de Shimotsuke, plus précisément dans le domaine de Sano (野).

De nos jours, près de 2 millions de Japonais ont hérité de ce nom de famille, qui est particulièrement fréquent dans les région du Tōhoku et de Hokkaidō.

N°2 : Suzuki

Ecriture en japonais : 鈴木
Nombre de porteurs : 1,9 million
Part de la population : 1,5 %

Si les caractères de 鈴木 peuvent se traduire par « arbre de cloche », il s’agit d’un ateji : les kanji sont utilisés uniquement pour leur valeur phonétique. Il viendrait de la famille Fujishiro Suzuki (藤白鈴木), une branche du puissant clan Hozumi (穂積). Dans le dialecte de l’ancienne province de Kii, où résidait le clan, le terme suzuki renvoyant à un épi de riz, considéré comme sacré.

Sur le mon du clan Fujishiro Suzuki, on voit bien les épis de riz.

De nos jours, Suzuki est le patronyme le plus courant dans la région du Kantō et l’un des plus portés dans toute la moitié est du Japon. Il s’agit bien sûr du nom de l’entreprise Suzuki (スズキ), fondée par l’inventeur Michio Suzuki (鈴木 道雄).

N°3 : Takahashi

Ecriture en japonais : 高橋
Nombre de porteurs : 1,47 million
Part de la population : 1,16 %

Le nom Takahashi signifie littéralement « haut pont ». Retenez le nom 橋 (hashi), « pont » et l’adjectif 高い (takai), « haut ». Dans un pays aussi escarpé que le Japon, on imagine facilement que de nombreuses familles aient pu résider auprès d’un pont situé en hauteur.

Du point de vue historique, on retrouve des mentions d’un clan Takahashi dans des textes anciens, comme le Takahashi Ujibumi (高橋氏文), daté du VIIIe siècle. Le fameux Nihon shoki (日本書紀), achevé en 720, mentionne également le titre de « Kashiwade », conféré à l’ancêtre du clan Takahashi, Iwakamutsukari no Mikoto (磐鹿六雁命), cuisinier de l’empereur Keikō (景行天皇), dont la tradition situe le règne entre 71 et 130. Précisons que ces deux personnages appartiennent à la légende et que le premier est considéré comme un « dieu de la cuisine » au Japon. Un ancêtre plutôt sympathique pour les Takahashi, donc !

N°4 : Tanaka

Ecriture en japonais : 田中
Nombre de porteurs : 1,34 million
Part de la population : 1,06 %

Si vous avez déjà vu un Tanaka-san dans votre méthode de japonais, c’est normal : Tanaka est le quatrième patronyme le plus courant au Japon et signifie « milieu de la rizière ». Rien d’étonnant donc pour un pays connu pour sa riziculture. Ce nom est d’ailleurs principalement présent dans la moitié ouest du Japon, notamment l’île de Kyūshū, où la culture du riz est arrivée en premier.

La plus ancienne mention du nom de Tanaka se trouve dans le Kojiki (古事記), recueil de mythes datant de 712, dans lequel figure un certain Yamato no Tanaka no Atai (倭田中直). Il serait l’un des descendants d’Amatsuhikone, personnage créé par le dieu Susano-o.

N°5 : Watanabe

Ecriture en japonais : 渡辺
Nombre de porteurs : 1,2 million
Part de la population : 0,95 %

Le nom Watanabe renvoie à un point de passage pour franchir (渡) un cours d’eau. Il s’agit plus précisément de Watanabe no Tsu (渡辺津), un port situé dans ce qui est devenu la ville d’Osaka. Il contrôlait l’entrée du fleuve Yodo, qui relie la mer intérieure de Seto à Kyoto, l’ancienne capitale du Japon. Un samouraï du nom de Minamoto no Tsuna (953-1025) décida d’y établir son fief. Il prit alors le nom de Watanabe no Tsuna (渡辺 綱).

Watanabe no Tsuna est lui-même issu de la branche Saga Genji du clan Minamoto (源), une famille aussi importante que les Fujiwara durant l’époque de Heian (794-1185). Descendant de l’empereur Saga (786-842), il apparaît dans de nombreuses légendes japonaises. Il fait partie d’un groupe appelé Shitennō (四天王), compagnons du tout aussi légendaire samouraï Minamoto no Yorimitsu (源頼光, 944-1021), en référence aux Quatre Rois célestes du bouddhisme. Un beau pedigree, en somme.

Watanabe no Tsuna fait l’objet de plusieurs légendes. Ici, son combat contre le démon Ibaraki.

Pour l’anecdote, ce nom a donné naissance au stéréotype de « Madame Watanabe », ménagère japonaise spéculant sur le marché des devises.

N°6 : Itō

Ecriture en japonais : 伊藤
Nombre de porteurs : 1,15 million
Part de la population : 0,91 %

Comme vous êtes désormais incollable sur les noms de famille japonais, vous remarquerez sans mal que la terminaison en -tō (藤) de Itō relie ce nom au clan Fujiwara. Ici, il s’agit d’une combinaison avec le kanji 伊 (i), qui renvoie à l’ancienne province d’Ise (伊勢). Il s’agit donc en gros des « Fujiwara d’Ise », famille qui prétend descendre de Fujiwara no Hidesato (藤原 秀郷).

Il existe également un clan de samouraïs appelé Itō (伊東), qui revendique une parenté avec les Fujiwara par l’intermédiaire de Fujiwara Korekimi (727–789). Cette famille s’est installée dans la province d’Izu (伊豆). Notons qu’ici, 伊 désigne bien Izu et non Ise (oui, c’est subtil) et que le -tō s’écrit 東, ce qui signifie « est », comme dans Tōkyō (東京), « capitale de l’est ». Ce nom peut se traduire par « est d’Izu ». La prononciation reste bien sûr identique.

N°7 : Nakamura

Ecriture en japonais : 中村
Nombre de porteurs : 1,08 million
Part de la population : 0,85 %

Nous retrouvons ici un nom composé des kanji 中 (milieu) et 村 (village). Le terme 中村 désigne plus précisément la partie centrale d’un village traditionnel, proche des rizières.

Le nom Nakamura est mentionné dans le Shinsen shōjiroku (新撰姓氏録), un recueil de généalogie achevé en 815. Sans surprise, on retrouve la trace d’une famille de samouraïs appelé Nakamura, qui pourrait tirer son origine soit du clan Minamoto, soit du clan Taira. Le plus illustre membre de cette famille est sans doute Nakamura Kazuuji, un vassal de Toyotomi Hideyoshi, l’un des unificateurs du Japon.

N°8 : Kobayashi

Ecriture en japonais : 小林
Nombre de porteurs : 1,06 million
Part de la population : 0,84 %

Kobayashi peut se traduire par « petite (小) forêt (林) ». Avec 25 millions d’hectares de terres boisées (selon ce site) à l’heure actuelle, le Japon a logiquement vu naître de nombreuses familles habitant près d’un bois.

N°9 : Yamamoto

Ecriture en japonais : 山本
Nombre de porteurs : 1,02 million
Part de la population : 0,81

Après la forêt, partons pour la montagne. Yamamoto signifie « pied (本) de la montagne (山) ». Dans un pays dont la surface est composée à 71 % de montagnes, ce toponyme n’a rien de surprenant.

Parmi les porteurs de ce nom les plus illustres, on trouve notamment Yamamoto Kansuke (山本勘助, 1501-1561), célèbre général lié au clan Takeda, et, bien sûr, Yohji Yamamoto.

Bien que borgne et boiteux, le général Yamamoto Kansuke a gardé une réputation de féroce guerrier. Il est représenté ici luttant contre un sanglier, rien que ça !

N°9 : Katō

Ecriture en japonais : 加藤
Nombre de porteurs : 0,92 million
Part de la population : 0,73

Refermons cette liste avec un ultime nom de famille en -tō (藤). Il provient des Fujiwara de la province de Kaga (actuelle préfecture d’Ishikawa).

Aux sources de cette famille, on trouve Fujiwara no Kagemichi, membre de la branche « Hokke », ou nordique, des Fujiwara (藤原北家). Kagemichi est notamment connu pour avoir combattu du côté du clan Minamoto (encore lui !) durant la guerre de Zenkunen (1051-1063), dans le nord du Japon. Ses faits d’armes lui valent d’être nommé suke (assistant gouverneur) de la province de Kaga (加賀) d’où le nom Katō, soit Fujiwara (藤) de Kaga (加).

Les noms de famille japonais n’ont plus de secrets pour vous

J’espère que ce guide vous a plu et vous a permis de vous sentir moins perdu dans le vaste monde des patronymes japonais. Evidemment, il ne vous permettra pas de les lire tous, tout de suite, sans aucune difficulté. Mais il vous suffit de garder en tête quelques éléments récurrents (la terminaison en -tō, les Tanakamura, les noms de lieux avec une lecture kun très régulière…) pour réussir à dompter la grande majorité des noms de famille japonais.

Maintenant, un petit exercice : cherchez l’écriture en japonais du nom de vos personnalités japonaises préférées et entraînez-vous à les lire. Vous pouvez également nous en faire part dans les commentaires.


Pierre


Je suis le créateur de Ganbare. Polyglotte et passionné par la culture japonaise, j'ai décidé de mettre à votre service mes meilleures méthodes pour apprendre le japonais.


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