Les plus grandes îles du Japon et leurs régions

Publié par Pierre, le 4 septembre 2025

Temps de lecture :  minutes


Si le Japon est surnommé « l’Archipel », ce n’est pas sans raison : il se compose de pas moins de 14 125 îles ! Si elles sont, pour la majorité d’entre elles, minuscules et inhabitées, certaines sont bien plus importantes. Il est donc indispensable de savoir les nommer et les situer sur une carte. Partons à la découverte des principales îles du Japon et de leurs subdivisions.

Géographie du Japon : quelques notions essentielles

Le Japon est un archipel volcanique, qui s’étale sur 3 300 kilomètres le long de l’Asie orientale, de Taïwan au sud à la Russie au nord. Malgré son étendue, sa superficie n’est « que » de 377 973 km², ce qui le place derrière la France (551 695 km² pour la Métropole).

Fortement montagneux, le Japon offre peu d’espaces constructibles. En conséquence, la population est très inégalement répartie sur le territoire et se concentre principalement le long d’une bande appelée « Ceinture Pacifique » ou Taiheiyō Belt (太平洋ベルト, Taiheiyō beruto). Celle-ci regroupe 105 millions de personnes, soit 80 % de la population sur seulement 6 % du territoire.

Cette carte topographique permet de se rendre compte de l’omniprésence des montagnes au Japon, qui explique l’inégale répartition de la population (source).

Un pays, des milliers d’îles

En 2023 a eu lieu un grand recomptage des îles du Japon. Jusqu’alors, le nombre officiel était de 6 852 îles de plus de 100 m de circonférence. Avec des technologies modernes, les géographes sont arrivés à plus du double, portant ce chiffre à 14 125. Du fait de l’activité volcanique, il arrive d’ailleurs que de nouvelles îles apparaissent et disparaissent au gré des éruptions.

Les subdivisions du Japon

Les préfectures

Depuis 1947, le Japon est subdivisé en 47 préfectures (都道府県, todōfuken), une échelle correspondant plus ou moins à nos départements. Le terme todōfuken n’a pas de sens en tant que tel, mais recouvre les quatre types de préfectures, à savoir :

  • To (都), la capitale : Tokyo (東京都, Tōkyō-to) est l’unique préfecture de ce type ;
  • (道), l’île d’Hokkaidō : l’île septentrionale constitue une préfecture à elle toute seule ;
  • Fu (府), deux villes majeures : deux préfectures possèdent ce statut, Osaka (大阪府, Ōsaka-fu) et Kyoto (京都府, Kyōto-fu). Cette appellation date du XIXe siècle. Jusqu’à une réforme de 1943, la préfecture de Tokyo appartenait à cette catégorie (東京府, devenue depuis 東京都) ;
  • Ken (県), le reste : les 44 préfectures restantes, soit la majorité. Par exemple, la préfecture de Fukuoka se nomme Fukuoka-ken (福岡県).

Si le terme ken désigne à l’origine une province rurale, ce n’est plus le cas aujourd’hui. Certaines des plus grandes villes du Japon sont même les capitales de préfectures très urbanisées.

Les municipalités

En outre, le Japon possède 1 719 municipalités (市区町村, shikuchōson). Comme pour todōfuken, shikuchōson est un mot-valise qui recouvre quatre catégories :

  • Shi (市) : les villes de plus de 50 000 habitants (ou 30 000 si elles résultent de la fusion de plusieurs communes). Par exemple : Nagoya-shi (名古屋市) ;
  • Ku (区) : les 23 arrondissements spéciaux de Tokyo. Par exemple : Shibuya-ku (渋谷区) ;
  • Chō ou machi (町) : les « bourgs », dont la population est supérieure à un certain seuil, fixé par la préfecture (de 3 000 et 15 000 habitants selon les préfectures). Par exemple : Biei-chō (美瑛町) ou Ibaraki-machi (茨城町) ;
  • Son ou mura (村) : les villages, dont la population est inférieure aux seuils vus plus haut. Par exemple : Izena-son (伊是名村) ou Shirakawa-mura (白川村).

Il existe d’autres découpages plus spécifiques, que nous aborderons plus loin dans l’article.

Les quatre plus grandes îles du Japon

Voyons à présent quelles sont les îles du Japon les plus importantes, classées par superficie

Honshū (本州), l’île de tous les records

Si vous prévoyez de réaliser votre premier voyage au Japon, il y a de fortes chances pour que vous ayez envie de poser vos valises sur l’île de Honshū. Et c’est bien normal : elle représente le cœur du pays, ce qui se reflète dans son nom, 本州 (« province principale »). Septième île du monde par sa superficie et seconde par sa population (derrière Java en Indonésie), Honshū occupe une place prépondérante au Japon : elle couvre 60 % du territoire et abrite 104 millions d’habitants, soit 81 % de sa population.

La liste des records ne s’arrête pas là : sur les dix villes les plus peuplées du Japon, huit se trouvent à Honshū. L’aire urbaine de Tokyo à elle seule compte plus de 42 millions d’habitants, soit le tiers de la population nationale. L’île possède également le point culminant de l’Archipel, le célèbre mont Fuji (3 776 m), son plus grand lac, le lac Biwa (à proximité de Kyoto) et son plus long cours d’eau, le fleuve Shinano (qui traverse notamment Niigata).

Les régions historiques de Honshū

Le Japon est découpé en huit régions (日本の地方, Nihon no chihō). Celles-ci n’ont aucun rôle administratif, mais elles constituent des repères pratiques pour les Japonais. Du fait de son importance, Honshū en regroupe cinq à elle toute seule.

Les huit régions du Japon. Honshū est la seule île à en comporter plusieurs.

Le Kantō, la région de la capitale

Le nom Kantō (関東) signifie « à l’est de la barrière » et renvoie au poste de contrôle de Hakone (箱根関, Hakone seki). Passage obligé de la route du Tōkaidō, celui-ci permettait de contrôler les marchands et voyageurs à l’époque d’Edo.

Le Kantō inclut également l’archipel Nanpō, un ensemble d’îles du Pacifique, non représenté sur cette image (source).

S’étendant sur la vaste plaine du Kantō (関東平野), cette région constitue le centre démographique et économique du Japon, avec certaines des villes les plus peuplées : Tokyo bien sûr, mais aussi Yokohama, Kawasaki, Saitama, Chiba…

Quand on évoque le Kantō, impossible de ne pas penser à Tokyo !

Le Kansai, le « Japon de l’ouest »

Le Kansai, aussi appelé Kinki (近畿) ou Kinai (畿内), est souvent perçu comme l’opposée du Kantō. Son nom (関西) signifie d’ailleurs « à l’ouest de la barrière », en référence au poste de contrôle d’Osaka (逢坂の関, Ōsaka no seki).

Le Kansai, deuxième région du Japon par la population et l’économie (source).

Ancien centre de gravité du Japon, le Kansai est centré sur le Keihanshin (京阪神), qui regroupe, comme son nom l’indique :

  • 京 pour Kyoto (都) ;
  • 阪 pour Osaka (大) ;
  • 神 pour Kobe (戸).

Avec 19,34 millions d’habitants, cette zone représente la deuxième aire urbaine du Japon et son second poumon économique. La région est également connue pour son dialecte, le Kansai-ben (関西弁). Ne vous étonnez pas si on vous lance un おおきに au lieu d’un ありがとう pour vous dire merci. Il s’agit simplement d’une expression locale !

Epargné par les destructions pendant la seconde Guerre mondiale, le Kansai est la région du Japon qui possède le plus de sites classés au patrimoine mondial de l’UNESCO : à Kyoto évidemment, mais aussi à Nara ou encore à Himeji, connue pour son château bien préservé. Il constitue donc un choix évident pour un premier séjour.

Kyoto, la capitale historique du Japon, sans doute la ville la plus visitée du Kansai.

Le Chūbu, le centre montagneux

Si le Kantō et le Kansai sont les chouchous des voyageurs découvrant le Japon, le Chūbu fait souvent figure de parent pauvre. Nommé littéralement « partie centrale » (中部), il offre justement une bonne tranche du centre du pays. S’étendant de la côte Pacifique à celle de la mer du Japon, la région englobe les régions montagneuses les plus élevées de l’Archipel : les Alpes japonaise et le mont Fuji.

La région du Chūbu, au centre de Honshū (source).

Si le Chūbu est célèbre pour ses paysages sauvages et ses stations de ski, il possède des villes de première importance, comme Nagoya, quatrième métropole du Japon, mais aussi Niigata, Shizuoka, Kanazawa, Toyama, Gifu…

La ville de Fujiyoshida, dans la préfecture de Yamanashi, offre une vue imprenable sur le mont Fuji.

Le Tōhoku : pas uniquement Fukushima

La « région du nord-est » (東北) est la dernière partie de Honshū à avoir été colonisée par les Japonais, uniquement à partir du VIIe siècle. En résulte une image de contrée sauvage au climat rigoureux, qui reste à nuancer : avec son million d’habitants, Sendai, dans la préfecture de Miyagi, est la douzième ville la plus peuplée du Japon.

Bien que située sur Honshū, le Tōhoku a un climat plus rude que le reste de l’île, à cause des vents qui soufflent depuis la Sibérie (source).

Le Tōhoku a également la réputation d’être le « grenier du Japon ». L’agriculture y est effectivement très développée, la région représentant 20 % de la production nationale de riz, tandis que l’industrie occupe une place plus limitée. Le secteur de l’énergie est en revanche bien représenté, avec notamment la pétrochimie et le nucléaire.

Ce qui nous amène à un point inévitable : en 2011, la région est frappée par le terrible séisme du Tōhoku. S’il occasionne peu de dégâts en tant que tel, il provoque un tsunami qui dévaste la côte est de la région et mène à l’accident nucléaire de Fukushima. Au total, la catastrophe est responsable de plus de 19 000 morts et 300 milliards de dollars de dommages.

Depuis cet événement tragique, la région a entrepris un long travail de reconstruction et s’efforce de redorer son image auprès des touristes. Loin d’être un désert nucléaire post-apocalyptique, le Tōhoku regorge d’endroits qui méritent d’être découverts, en ville comme dans la nature.

Kanejima, une île de l’archipel de Matsushima, considéré comme l’un des plus beaux paysages du Japon.

Le Chūgoku, l’ouest de Honshū

Si vous connaissez les noms de pays en japonais, il ne vous aura pas échappé que Chūgoku (中国) est également le nom de la Chine ! L’étymologie est en revanche complètement différente. Traditionnellement, le Japon était divisé en plusieurs « pays » (国, koku), en fonction de leur éloignement par rapport au centre politique, situé dans le Kansai. On avait donc les « pays proches » (近国, kingoku), les « pays lointains » (遠国, ongoku), avec entre les deux les « pays du milieu » (中国, chūgoku). La région du Chūgoku recouvre des territoires considérés comme moyennement éloignées de la capitale, d’où son nom.

La région est elle-même séparée en deux parties : le San’in (山陰) au nord et le San’yō (山陽) au sud. Ces termes renvoient au yin-yang, 陰陽 (in’yō) en japonais. Le San’in se trouve sur la « face sombre » de la montagne (山陰), face à la mer du Japon. Il se compose des préfectures de Shimane et Tottori. Quant au San’yō (山陰), il est situé sur la « face lumineuse de la montagne » (山陽), donnant sur la mer intérieure de Seto. Il rassemble les préfectures d’Okayama, Hiroshima et Yamaguchi.

Le Chūgoku. Les deux préfectures les plus au nord forment le San’in et les trois plus au sud le San’yō (source).

Le Chūgoku est principalement connu pour la ville d’Hiroshima. Rasée presque en totalité par le premier bombardement atomique de l’histoire, en 1945, elle a depuis été reconstruite pour devenir la onzième ville la plus peuplée du Japon et un grand centre économique et industriel. A proximité d’Hiroshima se trouve le sanctuaire d’Itsukushima (厳島神社, Itsukushima-jinja), célèbre pour son temple rouge vermillon et son imposant torii flottant.

SI une image de carte postale devait résumer le Chūgoku , ce serait celle du sanctuaire d’Itsuku-shima, aussi appelé Miya-jima.

Hokkaidō (北海道), l’île du nord

Quittons Honshū pour nous diriger vers la deuxième plus grande île, Hokkaidō. Elle est aussi le territoire le plus jeune du Japon, car colonisé uniquement à partir du XVIIe siècle. Son nom peut se traduire par « circuit de la Mer du Nord ».

Les Aïnous, peuple autochtone de l’île, en constituent la principale minorité. Malgré les efforts du pouvoir japonais pour les assimiler de force, ils ont réussi à préserver leur culture et leur langue de l’extinction et entendent les revitaliser dans un contexte politique désormais plus favorable. La langue aïnoue a cependant laissé des traces dans les différents noms de lieux de l’île. Par exemple, Sapporo, capitale d’Hokkaidō et cinquième ville du Japon, tire son nom de l’aïnou sat poro pet (サッ・ポロ・ペッ), qui peut se traduire par « rivière sèche et grande ». Notez qu’en aïnou, l’île se nomme Aynu Mosir (アイヌモシㇼ).

Une île trois-en-un

Hokkaidō présente une particularité : en plus d’être une région, elle constitue une préfecture à elle toute seule. Du fait de sa grande taille, elle est elle-même divisée en quatorze sous-préfectures (支庁, shichō). Si vous regardez certaines cartes, vous verrez de petites îles représentées au nord-est d’Hokkaidō : il s’agit d’une partie des îles Kouriles, autrefois japonaises et conquises par l’URSS en 1945. Le Japon considère que la fédération de Russie occupe illégalement les plus méridionales : Etorofu, Kunashiri, Shikotan ainsi que l’archipel des îles Habomai. Elles font partie à titre symbolique de la sous-préfecture de Nemuro.

La préfecture d’Hokkaidō et ses sous-préfectures. Vous remarquerez que cette carte n’inclut pas les îles Kouriles (source).

Des saisons contrastées

Hokkaidō possède un climat très particulier. L’hiver est particulièrement froid, avec des températures qui peuvent atteindre les -20° dans la ville de Rikubetsu. J’ai par exemple expérimenté un -15° au centre de l’île ! La région mise beaucoup sur son « or blanc » pour dynamiser le tourisme. Chaque hiver, des visiteurs viennent skier ou admirer des sculptures de glace dans l’un des nombreux festivals de l’île : Yuki Matsuri à Sapporo, Fuyu Matsuri à Asahikawa…

J’avais assisté à l’édition 2019 du Yuki Matsuri de Sapporo : quelques images pour vous donner une idée de l’ambiance.

L’été est plutôt doux et attire les touristes fuyant les chaleurs étouffantes des autres îles du Japon. Les températures estivales sont favorables à l’agriculture, plaçant Hokkaidō au premier rang des régions agricoles, avec 25 % des terres cultivables de l’Archipel. L’île est très réputée pour sa production de lait, mais aussi de vin, ce qui a de quoi surprendre vu la rudesse des hivers.

L’image de carte postale parfaite de l’été à Hokkaidō : une crème glacée sur fond de champs colorés.

Kyūshū (九州) : une « double région »

En tant que région, Kyūshū est un peu particulière : elle regroupe l’île proprement dite, mais aussi la préfecture d’Okinawa, pourtant très éloignée et différente sur le plan culturel. Commençons par l’île de Kyūshū. Troisième du Japon par la taille, elle est la deuxième par la population, avec « seulement » 12 millions d’habitants, loin derrière Honshū. Son nom (九州) signifie « neuf (九, kyū) provinces (州, shū) », en référence aux neuf provinces qui existaient sur l’île jusqu’à la réforme territoriale de 1871.

La région de Kyūshū inclut les sept préfectures de l’île, plus celle d’Okinawa qu’on aperçoit en bas à gauche de la carte (source).

La grande île du sud

Si Hokkaidō est froide, Kyūshū est à l’opposée du spectre, avec un climat subtropical, favorable à l’agriculture (riz, thé, soja, patate douce, soie…). L’île est également bien dotée en activité volcanique : on y trouve le plus vaste volcan du Japon, le mont Aso (阿蘇山), ainsi que le plus actif, le Sakurajima (桜島).

La ville de Kagoshima, au sud de Kyūshū, vit sous la menace constante d’une éruption du Sakurajima. Magnifique et un peu effrayant !

Les sources chaudes ne sont évidemment pas en reste. Beppu, située sur la côte est, porte le surnom de « ville la plus géothermique du monde ». Ses célèbres « enfers » (別府地獄, Beppu jigoku) se composent de sept sources avec chacune une caractéristique propre (couleur bleue, blanche, élevage de crocodiles…).

L’un des enfers de Beppu. N’espérez pas prendre un bain dans cet étang, la température est extrêmement élevée !

Considéré comme le berceau de la civilisation japonaise, Kyūshū peut s’enorgueillir d’une culture riche et ancienne. On y trouve des dialectes parfois très éloignés du japonais standard (surtout dans le sud), une cuisine ouverte aux influences étrangères (notamment chinoise et portugaise) et plus sucrée que dans le reste de l’Archipel (principalement à Kagoshima).

Le cas d’Okinawa (沖縄)

Comme nous l’avons vu, la préfecture d’Okinawa est souvent incluse dans celle de Kyūshū. Elle englobe deux archipels méridionaux : celui des îles Ryūkyū (琉球諸島, Ryūkyū shotō) et l’archipel Daitō (大東諸島, Daitō shotō). Okinawa (沖縄本島, Okinawa hontō) est simplement la principale île de la préfecture. A elle seule, elle compte 1,2 millions d’habitants. Environ 18 % de son territoire est occupé par des bases de l’armée américaine, qui abritent environ 50 000 militaires.

La préfecture d’Okinawa. Les îles Amami, au nord-est, font partie d’une autre préfecture, celle de Kagoshima.

Annexée par le Japon en 1879, Okinawa formait auparavant un pays indépendant, le royaume de Ryūkyū. Les Ryukyuans (琉球民族, Ryūkyū minzoku) forment la plus grande minorité ethnique du pays. Leurs langues, appelées ryūkyū, sont désormais considérées non plus comme des dialectes du japonais, mais comme un groupe de langues bien distinct appartenant à la famille des langues japoniques. La plus importante est l’okinawaïen (沖縄口/うちなーぐち, uchinaaguchi), qui possède encore plusieurs centaines de milliers de locuteurs. Les langues ryūkyū sont cependant en voie d’extinction au profit du japonais d’Okinawa, un dialecte du japonais fortement influencé par l’okinawaïen.

Naha, la capitale et plus grande ville d’Okinawa. Ambiance estivale garantie !

Outre ses paysages tropicaux, Okinawa est connue pour être l’un des lieux qui comptent le plus de centenaires. Cette longévité des Okinawaïens est en partie attribuée à la gastronomie locale, sorte de pendant à notre régime méditerranéen. La cuisine okinawaïenne moderne évolue cependant vers des plats plus caloriques, sous l’influence des soldats américains en poste sur l’île. Ne vous étonnez donc pas si vous voyez du spam dans une recette locale !

Shikoku (四国), le Japon méconnu

Achevons notre voyage à travers les îles du Japon avec Shikoku. Plus petite des quatre îles principales, elle est aussi la moins peuplée, avec seulement 3,7 millions d’habitants, et la moins populaire auprès des visiteurs. Il n’est d’ailleurs pas rare de rencontrer des Japonais qui avouent ne jamais y avoir mis les pieds ! Son nom (四国) signifie « quatre pays » : comme pour Kyūshū, il fait référence aux quatre (四, shi) provinces ou « pays » (国, koku) qui historiques de l’île. Ces provinces, appelées kuni (autre prononciation du kanji 国), Awa, Tosa, Sanuki et Iyo, ont changé de nom suite à une réforme, pour devenir les quatre préfectures de l’île (Tokushima, Kōchi, Kagawa et Ehime).

L’île de Shikoku, avec ses quatre préfectures, ses principales villes et les trois routes qui la relient au reste du Japon.

Une île autrefois enclavée

Cernée par la mer intérieure de Seto (瀬戸内海, Seto naikai), Shikoku est longtemps restée à l’écart du reste du Japon. Elle est cependant reliée à Honshū par un triple ensemble de ponts depuis la fin du XXe siècle. Il est donc possible de s’y rendre aussi bien en voiture qu’en train (depuis Okayama). Notons au passage qu’elle est la seule des quatre grandes îles à ne pas posséder de ligne de Shinkansen, le TGV japonais.

Le jardin de Ritsurin, fameuse attraction de la ville de Takamatsu, dans la préfecture de Kagawa.

Shikoku est surtout célèbre pour son pèlerinage, (四国八十八箇所, Shikoku hachijū hakkasho), qui consiste à effectuer une boucle de 1 200 km et traverser 88 temples bouddhistes. Il se compose de quatre parties (éveil, ascèse, illumination, Nirvana) correspondant aux quatre préfectures de l’île. Si les grandes randonnées sont votre raison d’être, sachez qu’il faut prévoir entre 30 et 60 jours pour suivre le circuit en entier.

Laquelle des îles du Japon visiterez-vous ?

J’espère que ce voyage à travers les îles et régions du Japon vous a plu. Moins grand mais plus étendu que la France, l’Archipel possède une géographie qui nous est peu familière. Mieux vaut donc l’appréhender avant un premier séjour. Vous avez à présent toutes les cartes en main pour préparer un voyage ou aborder le sujet avec vos correspondants.

Et vous ? Quelles îles du Japon avez-vous déjà visitées ? Dites-le-nous dans les commentaires !


Pierre


Je suis le créateur de Ganbare. Polyglotte et passionné par la culture japonaise, j'ai décidé de mettre à votre service mes meilleures méthodes pour apprendre le japonais.


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