L’écriture japonaise (3/3) : comment apprendre les katakana

Publié par Pierre, le 8 mai 2022

Temps de lecture :  minutes


Dans cette troisième et dernière partie de notre dossier consacré à l’écriture japonaise, voyons comment apprendre les katakana. Dans cet article, vous trouverez toutes les informations essentielles pour maîtriser ces caractères anguleux : leurs différents usages, leur fonctionnement et un tableau illustré. Vous pourrez alors commencer à lire et écrire en japonais.

Un fonctionnement similaire à celui des hiragana

Si vous attrapez le train en marche, je vous recommande tout d’abord de consulter la première partie, pour bien comprendre la logique de l’écriture japonaise, puis la seconde, centrée sur l’apprentissage des hiragana.

Vous aurez certainement remarqué que je regroupe souvent hiragana et katakana dans un seul ensemble, les kana (仮名). Ce terme peut se traduire par « caractère d’emprunt » et évoque la fonction première des kana : aux caractères d’origine chinoise, appelés dans ce contexte mana (真名, « vrais caractères »), on emprunte seulement la prononciation, en laissant de côté leur sens.

On peut donc dire que les kana sont une écriture dérivée des kanji (caractères chinois), utilisée pour transcrire phonétiquement le japonais.

Si j’ai tendance à parler de kana (plutôt que de hiragana et katakana), c’est parce que la logique de ces deux syllabaires est plus ou moins la même. Voici donc une bonne nouvelle : une fois que vous aurez compris le fonctionnement des hiragana, apprendre les katakana sera une promenade de santé !

Aux origines des katakana

Tout comme pour les hiragana, l’origine des katakana est indissociable de leur usage historique.

Des caractères réguliers dans les textes sacrés

Ils apparaissent au IXe siècle, durant l’époque de Heian. Des moines de la ville de Nara, un important centre bouddhiste, ont l’idée de simplifier des man’yōgana issus de kanji tracés en style dit kaisho (楷書).

Le kaisho, ou style « régulier », désigne les kanji dans leur forme carrée et régulière. C’est de cette manière qu’ils sont représentés sur ce site, mais aussi dans les dictionnaires et la majorité des livres.

Pour rappel, les man’yōgana sont des kanji employés uniquement pour leur prononciation. Les moines bouddhistes les utilisent ici pour annoter des textes sacrés ou pour retranscrire des enseignements oraux, sans avoir à tracer entièrement chaque kanji.

L’évolution des katakana à partir des kanji.

Contrairement aux hiragana qui découlent d’une écriture cursive des caractères d’origine, les katakana ont été majoritairement créés en ne gardant qu’une partie du caractère. Par exemple, le kanji 伊 a donné naissance au katakana イ (i), le kanji 加 au katakana カ (ka), le kanji 利 au katakana リ (ri), etc.

C’est d’ailleurs cette caractéristique qui leur vaut leur nom, « kana fragmentaires » (片仮名). Le kanji 片 (kata) porte l’idée de « un morceau » ou « un élément d’un ensemble ».

Notez également que certains katakana sont quasiment identiques au kanji dont ils proviennent. Par exemple, le kanji 三 a donné le katakana ミ (mi), le kanji 千 le katakana チ (chi), le kanji 八 le katakana ハ (ha), etc. Cette similitude vous aidera donc à apprendre les katakana, mais aussi les kanji !

Un usage masculin et scientifique

Si, dans un premier temps, les hiragana restent avant tout l’apanage des femmes, les katakana sont davantage utilisés par les hommes. Là où les hiragana, de par leurs contours arrondis, sont considérés comme féminins et informels, les katakana, plus anguleux, sont perçus comme plus masculins, mais aussi plus officiels.

Jusqu’au XXe siècle, les katakana sont majoritairement employés par des hommes pour annoter les textes chinois, dans les écrits scientifiques et les textes officiels. Fait intéressant, jusqu’à la fin de la seconde Guerre mondiale, la plupart des documents d’Etat sont rédigés en kanji et en katakana. Cet usage n’est plus d’actualité : le japonais standard moderne impose d’écrire en kanji et hiragana.

Une page de la Constitution Meiji (1889). Notez l’usage de katakana au lieu de hiragana.

Une standardisation ancienne

Comme nous l’avons vu dans la précédente partie, une réforme de l’orthographe promulguée en 1900 impose une standardisation des kana (hiragana comme katakana). Désormais, à chaque syllabe du japonais correspond un duo hiragana-katakana. Les caractères en excès sont appelés hentaigana et sont relégués à un rôle folklorique.

Si les hiragana présentent alors un grand nombre de variantes, celles-ci sont plus rares pour les katakana. En effet, le choix des man’yōgana ayant servi de base aux katakana s’est figé plus tôt que pour les hiragana. En résulte une standardisation de facto, bien avant la réforme orthographique, et un nombre très restreint de hentaigana pour les katakana.

Les usages des katakana

Un rôle plus spécialisé que pour les hiragana

Je recommande toujours d’avoir les hiragana bien en tête avant d’apprendre les katakana. La raison de ce choix est simple : ces derniers répondent à des usages plus spécialisés. En conséquence, ils sont plus rares que les hiragana dans un texte japonais.

Une étude menée sur les articles parus en 1993 dans le célèbre journal Asahi Shinbun donne la répartition suivante : 41,4 % de kanji, 36,6 % de hiragana et seulement 6,4 % de katakana, loin derrière les signes de ponctuation, qui s’élèvent à 13,1 % (le reste concerne les chiffres et les rōmaji).

En conclusion : les katakana sont quasiment trois fois moins fréquents que leurs homologues hiragana. D’où l’importance de les attaquer dans un second temps.

Dans le détail

Voyons à présent dans quels cas le japonais emploie les katakana.

Pour écrire les mots étrangers

L’usage principal des katakana est sans doute la transcription de mots étrangers, appelés gairaigo (外来語, « mots venus de l’étranger »). Ne sont pas inclus dans cette catégorie les nombreux termes issus du chinois médiéval, qui s’écrivent en kanji.

Les mots d’emprunt écrits en katakana proviennent le plus souvent de l’anglais, mais aussi du portugais, du néerlandais, de l’allemand, ou encore du français. En voici quelques exemples :

Langue d’emprunt

Katakana

Rōmaji

Mot d’origine

Sens

Anglais

コンピューター

konpyūtā

computer

ordinateur

Portugais

パン

pan

pão

pain

Néerlandais

アルコール

arukōru

alcohol

alcool

Allemand

エネルギー

enerugī

Energie

énergie

Français

ランデブー

randebū

rendez-vous

rendez-vous

Les mots empruntés récemment aux langues asiatiques sont aussi concernés. Si les termes empruntés au chinois ou au coréen il y a plusieurs siècles s’écrivent bien en kanji, ce n’est pas le cas de ceux qui sont passés en japonais il y a quelques années ou décennies. Il s’agit principalement de noms de plats venant du mandarin, du cantonais ou du coréen.

L’exemple le plus connu est sans doute ラーメン (rāmen), cette délicieuse soupe de nouilles devenue populaire dans le Japon de l’après-guerre. Si une graphie en kanji existe bel et bien (拉麺), le nom de ce plat est presque toujours écrit en katakana.

Voici quelques emprunts récents à des langues asiatiques :

Langue d’emprunt

Katakana

Rōmaji

Mot d’origine

Sens

Mandarin

ウーロン

ūron

wūlóng

Oolong (thé)

Mandarin

チャーハン

chāhan

chǎofàn

riz frit

Cantonais

チャーシュー

chāshū

chāsīu

char siu (porc braisé)

Coréen

ビビンバ

bibinba

bibimbap

bibimbap

Pour transcrire les noms propres étrangers

De la même manière, les noms propres non-japonais s’écrivent en katakana. Ne vous étonnez donc pas si les noms de personnalités ne sont pas écrites en alphabet latin : il faudra vous y habituer !

Pour prendre des exemples de personnes connues, Emmanuel Macron s’écrit エマニュエル・マクロン (emanyueru makuron), Joe Biden ジョー・バイデン (jō baiden) et Boris Johnson ボリス・ジョンソン (borisu jonson).

Seule exception : les noms chinois sont généralement écrits en kanji et peuvent se prononcer « à la japonaise ». Par exemple, Xi Jinping s’écrit 習近平, ce qui se lit しゅう きんぺい (shū kinpei) en japonais.

Naturellement, votre propre prénom s’écrira en katakana. Connaître cette transcription est d’ailleurs très utile pour se présenter en japonais à l’écrit ou dans la perspective d’un voyage au Japon. Nous verrons certainement dans un prochain article comment écrire son prénom en japonais.

Mon prénom écrit en katakana (ピエール) sur mon hakama d’aïkido.

Pour écrire les noms de pays

Par le passé, les noms de pays étaient retranscrits phonétiquement en kanji. Par exemple, « France » s’écrivait 仏蘭西 (furansu).

De nos jours, en revanche, les choses sont beaucoup plus simples et presque tous les noms de pays s’écrivent en katakana. Par exemple : フランス (furansu, France), アメリカ (amerika, Etats-Unis), ベルギー (berugī, Belgique), カナダ (kanada, Canada)…

Il existe des exceptions : certains pays asiatiques possèdent traditionnellement un nom en japonais. Ainsi, « Japon » se dit 日本 (nihon), « Chine » 中国 (chūgoku), « Corée du sud » 韓国 (kankoku) et « Corée du nord » 北朝鮮 (kitachōsen).

A noter que certains pays possèdent deux noms : un nom japonais traditionnel et un autre, plus courant, écrit en katakana. Nous en parlerons certainement dans un futur article.

Pour écrire les noms de fiction

Si vous êtes adepte des œuvres de fiction (manga, anime, jeux vidéo…), apprendre les katakana vous permettra de lire les noms propres.

En règle générale, si les noms en question sont japonais (par exemple dans une histoire se déroulant au Japon), ils s’écrivent en kanji. Dans les autres cas en revanche, ils sont écrits en katakana.

Par exemple, dans le célèbre manga Dragon Ball, le nom du héros, Son Goku, s’écrit en kanji, car il s’agit d’un nom japonais d’origine chinoise : 孫悟空 (Son Gokū). En revanche, son deuxième nom, Kakarot, est transcrit en katakana : カカロット (kakarotto). Il s’agit d’un nom fictif basé sur le mot anglais carrot !

Pour écrire les noms scientifiques (animaux, plantes…)

Nous avons vu plus haut que les katakana ont longtemps eu un usage scientifique. Cette tradition perdure aujourd’hui : les noms d’animaux ou de plantes s’écrivent souvent en katakana, en plus des kanji. Cet usage se rencontre principalement dans les ouvrages spécialisés, mais aussi dans le langage courant.

Par exemple, « dauphin » se dit iruka et s’écrit 海豚 (« cochon de mer » !) en kanji. Mais on trouve fréquemment イルカ, donc en katakana.

Un autre exemple concernant une plante : le lierre se dit tsuta et s’écrit 蔦 en kanji. On rencontre aussi l’orthographe ツタ, donc en katakana.

Les fruits et légumes sont également concernés. Dans le précédent article, je vous avais présenté la fraise, ichigo, qui peut autant s’écrire en kanji (苺) qu’en hiragana (いちご) ou en katakana (イチゴ).

Pour mettre un mot en exergue

Les katakana sont parfois employés pour donner du poids à un mot ou une phrase, un peu comme le gras ou les majuscules en alphabet latin.

Dans la vie de tous les jours, noter un mot en katakana permet également de le rendre plus facilement lisible qu’en hiragana ou en kanji. On les retrouve notamment sur des panneaux, des publicités ou des écrans LCD. Par exemple, koko (« ici ») est parfois écrit ココ, donc en katakana, ce qui n’est pas le cas en temps normal.

Sur ce panneau, le mot kiri (« brouillard ») est écrit en katakana (キリ) plutôt qu’en kanji (霧) : cette information importante est ainsi plus facile à lire pour un automobiliste (source).

En découle un autre usage, plus étonnant : dans les manga ou les jeux vidéo, lorsqu’un robot parle, ses répliques sont parfois transcrits en katakana. Cette façon de faire semble peu naturelle, ce qui renforce le côté robotique du personnage ! On retrouve également cet usage avec des personnages étrangers (comprendre : non Japonais) ou des créatures surnaturelles.

Un exemple issu du jeu Chrono Trigger : ce personnage, Robo (ロボ) est un robot. Raison pour laquelle il s’exprime en katakana.

Pour écrire les onomatopées

Nous en avions parlé dans la précédente partie, les onomatopées (mots évoquant un son ou un bruit) s’écrivent souvent en hiragana mais aussi en katakana.

Il serait impossible d’en dresser une liste exhaustive. On peut citer カリカリ (karikari, « croutillant, nerveux »), バラバラ (barabara, « en morceaux, dispersé ») ou ピンポン (pinpon, « ding-dong »).

Dans les manga, les bruitages sont le plus souvent écrits en katakana.

Un exemple issu du manga L’Attaque des Titans » : le katakana ド (do) figure le bruit des sabots des chevaux.

Pour donner un ton familier

Ecrire un mot en katakana permet de lui donner une tournure plus familière.

Vous rencontrerez parfois des mots comme ダメ (dame, « interdit, impossible »), バカ (baka, « idiot ») ou encore マジ (maji), version raccourcie de 真面目, (majime, « sérieux »), équivalent de notre interjection « sérieux ? ».

Cette pratique est très courant dans le langage SMS ou sur les réseaux sociaux.

Pour écrire les « verbes hybrides »

Un usage assez rare, mais qui peut surprendre : certains verbes s’écrivent à la fois en katakana et en hiragana.

Souvenez-vous : les verbes japonais ont presque toujours un radical en kanji et une terminaison en hiragana. Eh bien là, c’est presque pareil : le radical est en katakana et la terminaison en hiragana.

Ces verbes ont généralement une origine étrangère ou onomatopéique, ou relèvent encore du langage familier. En voici un échantillon :

  • ポチる (pochiru, « acheter en ligne »), de ポチッ (pochi), le son produit quand on appuie sur un bouton ;
  • サボる (saboru, « sécher les cours »), de サボタージュ (sabotāju), « sabotage » ;
  • ボケる (bokeru, « devenir sénile, être idiot »), de 惚け (boke, « sénile, idiot »)

Pour indiquer la lecture on d’un kanji

De la même manière que la lecture kun d’un kanji est souvent notée en hiragana (voir l’article précédent), la lecture on est donnée en katakana dans les manuels. Pour rappel, il s’agit de la prononciation « à la chinoise » d’un caractère, par opposition à la lecture kun, « à la japonaise ».

Reprenons le kanji 風 (« vent »). Ce caractère possède les lectures on フウ () ou フ (fu), que vous trouverez notées en katakana dans un dictionnaire.

Les 46 katakana officiels

Les katakana fonctionnent comme un parfait miroir des hiragana : ils sont au nombre de 46 syllabes, arrangés exactement suivant le même ordre (a i u e o).

C’est précisément pour cette raison qu’apprendre les katakana est un jeu d’enfant une fois qu’on maîtrise les hiragana. La logique est rigoureusement la même.

Le tableau des katakana

Voici le tableau des 46 katakana officiels. Vous le retrouverez en haute définition dans le kit de bienvenue qui vous sera offert en vous inscrivant au site.

Comme pour les hiragana, il existe deux katakana obsolètes : ヰ (wi) et ヱ (we). Vous n’avez pas besoin de les apprendre.

Le katakana ヲ (wo) est parfois utilisé pour marquer le complément d’objet direct comme le hiragana を, mais cet usage reste extrêmement rare. Il fait néanmoins partie des katakana officiels et figure donc dans ce tableau.

Fonctionnement des katakana

Les katakana fonctionnent globalement comme les hiragana, mais il existe des exceptions. Faisons l’inventaire des similarités et des différences.

Comme les hiragana

Les katakana fonctionnent comme les hiragana dans les cas suivants :

  • Les dakuten et les handakuten : le fonctionnement est rigoureusement le même. Par exemple : ハ (ha) => バ (ba) et パ (pa) ;
  • Le redoublement de consonne : un petit ッ (tsu) redouble la consonne qui le suit. Par exemple : ペット (petto, « animal de compagnie »), ベッド (beddo, « lit) ;
  • Les combinaisons de katakana : le principe est le même, mais il y a plus de combinaisons possibles. Nous les verrons dans un instant.

Différemment des hiragana

Les exceptions sont les suivantes :

  • L’allongement de voyelles : le système est différent pour les o et les e et il existe un caractère spécial pour noter les voyelles longues ;
  • Certaines combinaisons de kana : les katakana permettent des combinaisons qui n’existent pas en hiragana.

Les caractéristiques propres aux katakana

L’allongement de voyelles en katakana

Pour allonger une voyelle en katakana, on utilise le symbole ー, appelé chōonpu (長音符, « symbole du son long ») en japonais.

Le ー ajouté à la fin d’une syllabe en allonge la voyelle. Voici quelques exemples : ラーメン (rāmen), タクシー (takushī, taxi), サラリーマン (sararīman, « salarié »).

De la même manière, l’allongement du o avec un u et celui du e avec un i n’existe normalement pas en katakana.

Je dis « normalement », car il existe une exception : lorsque la lecture on d’un kanji est notée en katakana, on utilise le même système que pour les hiragana. Par exemple, nous avons vu que l’une des lectures on du kanji 風 est フウ () : ici, le u de la syllabe フ (fu) est allongé par un ウ (u) et non par un ー.

Ne vous étonnez donc pas si vous trouvez cet allongement en cherchant la prononciation d’un kanji dans un dictionnaire.

Les combinaisons de kana complexes

Comme les katakana sont utilisés pour transcrire des sons présents dans d’autres langues, ils permettent logiquement de créer des combinaisons de sons qui n’existent pas en japonais.

Nous n’en dresserons pas un inventaire complet, car certains possèdent un usage très restreint. En voici quelques-uns qui sont particulièrement utiles : ティ (ti), チェ (che), ファ (fa), フィ (fi), フェ (fe) フォ (fo).

Vous aurez l’occasion d’en croiser d’autres au cours de votre parcours, alors inutile de vous surcharger maintenant.

Comment faire pour apprendre les katakana ?

A ce sujet, je serais tenté de vous répondre : exactement comme pour les hiragana ! Blague à part, les deux syllabaires sont tellement proches que la stratégie n’a pas de raison de changer.

Voici à présent quelques réflexions sur ce sujet.

Un apprentissage secondaire

Répétons-le une fois de plus : apprendre les katakana vient dans un second temps. Même si vous les trouvez plus faciles à retenir que les hiragana, résistez à la tentation de leur donner la priorité.

C’est bon, vous savez lire et écrire les hiragana ? C’est parfait : vous pouvez passer aux katakana et commencer à les mémoriser au fil de l’eau.

Faut-il apprendre à écrire les noms étrangers ?

Une remarque personnelle : contrairement à certains, je ne recommande pas d’apprendre scrupuleusement les règles de transcription des noms étrangers en katakana. Du moins, pas tout de suite.

Tout d’abord, parce que vous aurez déjà fort à faire avec les mots japonais. Ensuite, parce qu’une simple recherche sur Internet suffit à trouver ces transcriptions. Par l’habitude, vous finirez par mémoriser l’écriture des principaux noms étrangers. Alors n’allez pas perdre votre temps dessus.

Pour le reste…

Ces réflexions faites, apprendre les katakana se fait en suivant le même cheminement que pour les hiragana. Entraînement au tracé, à la lecture et pourquoi pas une application pour aider à la rétention : la recette est la même !

Apprendre les katakana : dernière étape avant les kanji

Vous y êtes. Avec les hiragana puis les katana en poche, vous connaissez à présent les bases de l’écriture japonaise. Il ne vous restera donc plus qu’à vous lancer dans le long mais passionnant apprentissage des kanji.

En attendant, je vous invite à récupérer le tableau des katakana présent dans le kit de bienvenue. Vous pourrez l’imprimer et pourquoi pas l’afficher chez vous, pour une meilleure mémorisation. Bonne écriture et bonne lecture !


Pierre


Je suis le créateur de Ganbare. Polyglotte et passionné par la culture japonaise, j'ai décidé de mettre à votre service mes meilleures méthodes pour apprendre le japonais.


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Laissez-nous un commentaire

  • Bonjour Pierre merci pour ton travail
    Où pratiques tu l’aikido?
    bon dimanche
    Christian

  • Une petite faute de frappe : « une réforme de l’orthographe promulguée 1900 » (il manque « en » devant « 1900 », j’imagine).

    Sinon, excellent article, très complet sur l’usage des katakana, sortant un peu des sentiers battus( où on les résume un peu trop à la simple transcription des mots étrangers), parlant de certains usages pas si connus que ça de la majorité des gens (notamment dans les jeux vidéo par exemple). Mais effectivement, c’est un syllabaire qui a un rôle plus « spécialisé » et donc moins répandu (mais pas « rare » non plus, loin s’en faut).

    J’avoue ne pas avoir fait jusqu’à maintenant le parallèle entre l’ancien rôle d’annotation des textes et leur utilisation « scientifique » pour nommer les animaux et végétaux (d’ailleurs, ça me fait penser à l’usage du latin en biologie et zoologie justement, où chaque espèce a son nom en latin). Bien vu.

    Concernant le katakana ヲ, il est effectivement très rare. Les seules fois où je le rencontre, c’est dans les vieux jeux vidéos 8 bits (et parfois 16 bits) qui étaient, le plus souvent, écrits en katakana plutôt qu’en hiragana (pas de kanji à cause d’un manque de mémoire et de résolution sur les vieilles machines). D’ailleurs, je n’ai pas vraiment trouvé de réponse sur l’usage prépondérant des katakana dans les jeux 8 bits : j’avais fait l’hypothèse que c’était peut-être « plus lisible à lire » que les hiragana, pour reprendre votre exemple des écrans LCD ou panneaux souligné dans votre article, mais je n’ai pas trouvé de « source fiable » qui confirme ou infirme cela.

    Sinon, fait amusant : dans le récent remake de Zelda Link’s Awakening sur Switch, à un moment donné, on lit une stèle antique intégralement rédigée en katakana (donc on y trouve justement le katakana ヲ), mais je n’ai pas assez d’infos pour voir si c’est effectivement un usage « classique » des hiragana dans les jeux vidéo, le fait de donner un côté « texte ancien légendaire ».

    En tout cas, ce que je peux dire, c’est que le jeu vidéo est peut-être le meilleur média pour s’exercer à apprendre les katakana et à les voir en usage, tellement ils sont communs (leur fréquence est nettement plus élevée que la moyenne, surtout dans les jeux 8 bits).

    Petit truc que j’ai remarqué en lisant des romans/nouvelles japonais du début du XXème siècle : les katakana sont pratiquement au japonais absent… euh, aux abonnés absents, pardon (je n’ai pas vu un seul katakana dans les textes d’Akutagawa Ryûnosuke et très peu chez Miyazawa Kenji). Mais là encore, j’ai trop peu d’éléments d’information pour savoir si c’était réellement une caractéristique de cette époque ou pas.

    Du coup, reste les kanji, et là, il y a éééénormément à dire à leur sujet (et aussi leur mémorisation progressive).

  • こんにちはピエールさん、
    あなたの本文をありがとうございます。
    C’est toujours un plaisir de lire ce genre de textes qui parle de la langue japonaise et de sa construction ainsi que de son utilisation.
    Au plaisir de lire tes prochains articles.
    またね。

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