MosaLingua Premium : un superbe outil pour apprendre le vocabulaire japonais

Publié par Pierre, le 18 novembre 2023

Temps de lecture :  minutes


Le japonais est une langue fascinante mais qui demande du temps et pas mal d’efforts pour être maîtrisée. Parmi les défis qui vous attendent, le vocabulaire occupe une place de choix. Entre l’écriture (hiragana, katakana et surtout kanji), les mots qui se ressemblent et la richesse infinie du lexique, vous n’avez pas fini d’avoir des trous de mémoire. Pour vous aider dans cette tâche ardue, rien ne vaut un outil en lequel vous pouvez avoir confiance. Dans cet article, vous en découvrirez un qui vient tout juste de sortir : MosaLingua Premium japonais.

Comment apprendre votre vocabulaire japonais… sans l’oublier quelques jours après

Le vocabulaire est l’un des piliers de l’apprentissage de n’importe quelle langue. Les mots est expressions constituent en quelque sorte les briques qui vous serviront à bâtir peu à peu un édifice solide : celui du niveau courant.

Le vocabulaire japonais : des enjeux bien précis

Une fois ce constat établi, nous ne sommes pas allés bien loin. Comme diraient les Japonais : 言うは易く行うは難し (iu wa yasuku okonau wa katashi), autrement dit « C’est plus simple à dire qu’à faire » ! En plus des difficultés propres à l’apprentissage du vocabulaire, il faut tenir compte des spécificités du japonais.

Les voici :

  • L’écriture : eh oui, par rapport à l’anglais ou l’espagnol, il n’est pas simple de mémoriser des mots écrits dans un autre système d’écriture. Si les hiragana et les katakana peuvent être appris en quelques semaines, les kanji pourront vous donner du fil à retordre, surtout si vous n’avez pas un audio ou une transcription à portée de main ;
  • Les homophones : le japonais présente la particularité d’avoir un ensemble de sons relativement restreint. En découle un grand nombre d’homophones, c’est-à-dire des mots qui s’écrivent de la même façon (en tout cas en hiragana) et se prononcent souvent de la même manière. Il est donc indispensable d’être précis dans votre apprentissage ;
  • La richesse du vocabulaire : le japonais est extrêmement riche de ce point de vue. Il est parfois possible d’exprimer une idée en un seul et unique mot, là où le français en utiliserait plusieurs. Il existe également de nombreux termes synonymes ou qui possèdent quasiment le même sens… à une nuance près ! De quoi avoir le tournis.

L’enjeu est donc double : vous devez à la fois avoir une stratégie de mémorisation bien rodée (comme pour n’importe quelle langue), mais aussi tenir compte des finesses propres au japonais.

C’est ce que vous voyez quand vous lisez du japonais ? Raison de plus pour utiliser de bons outils (source).

Les ingrédients magiques pour retenir (vraiment) votre vocabulaire

Le vocabulaire réussit l’exploit d’être un sujet à la fois incroyablement simple et infiniment complexe. D’un côté, c’est tout bête : il suffit d’en faire un peu chaque jour. De l’autre, comment s’y prendre, concrètement ?

Après de nombreuses années passées à apprendre des langues, et plus particulièrement le japonais, j’ai identifié trois ingrédients indispensables. S’il vous en manque ne serait-ce qu’un, vous ferez vite face à des difficultés insurmontables. Si vous les avez tous, vous êtes en bonne voie pour acquérir des bases solides en japonais.

Ces trois éléments sont les suivants :

  1. Un bon choix de vocabulaire : c’est-à-dire des mots de la vie de tous les jours, qui vous serviront réellement. Si vous ne les revoyez pas revenir régulièrement, ou encore si vous ne les utilisez jamais, vous les oublierez à coup sûr. Les termes rares ou spécialisés pourront attendre ;
  2. Une immersion constante et de qualité : le meilleur moyen d’apprendre le japonais ? En faire tous les jours, si possible sans exception. Mais ce n’est pas tout. Vous devez vous plonger dans des contenus (audio, vidéo, écrits) à votre niveau, pour découvrir de nouveaux mots et réviser inconsciemment ceux que vous connaissez déjà ;
  3. Un outil puissant pour retenir le vocabulaire : les bons outils font les bons ouvriers et le vocabulaire ne déroge pas à cette règle. Donc exit les listes poussiéreuses qu’on vous servait à l’école : il est temps d’adopter un système à la fois efficace et respectueux de la manière dont votre cerveau retient les informations.

Problème : il n’est pas toujours facile de réunir ces trois prérequis, même en passant par un coûteux cours particulier.

Mémoriser du vocabulaire, une question de stratégie

Pour schématiser, on peut dire que l’apprentissage du vocabulaire fonctionne par « boucles », que vous allez répéter inlassablement tout au long de votre projet, pour vous constituer un bon bagage lexical.

Chaque boucle suit invariablement ces quatre étapes :

  1. La découverte : vous tombez sur un nouveau mot au gré de vos pérégrinations. Afin de mettre toutes les chances de votre côté, vous décidez de le noter pour ne pas l’oublier ;
  2. La mémorisation : vous employez des techniques éprouvées pour ancrer ce mot dans votre mémoire, grâce au pouvoir de la mnémotechnique ;
  3. Le rappel actif : vous révisez régulièrement ce mot. Petite subtilité : vous vous le remémorez activement, au lieu de vous contenter de le relire. En effet, des études ont démontré que la première façon de faire est bien plus puissante que la seconde ;
  4. Le réemploi et l’immersion : par la suite, vous utilisez vous-même ce vocabulaire et vous le comprenez sans mal quand vous le voyez revenir durant vos séances d’immersion.

Si vous suivez ce parcours, félicitations : vous cochez toutes les cases pour apprendre votre vocabulaire par cœur, sans vous dégoûter avec des méthodes sans intérêt.

A présent, penchons-nous sur le pendant obscur de l’apprentissage : ce qui ne fonctionne pas.

Ce que vous ne devez (surtout) pas faire si vous voulez parler japonais

S’il existe de bonnes pratiques pour retenir votre vocabulaire japonais, il en existe malheureusement d’autres qu’il vaut mieux éviter. Je suis moi-même tombé dans ces pièges lors de mes tentatives infructueuses d’apprendre le japonais (à deux reprises !), puis je les ai observés chez les nombreux apprenants que j’ai eu l’occasion d’accompagner par la suite.

Piège n°1 : ne pas avoir de plan

Si vous débutez en japonais, vous avez un objectif clair : amasser le plus rapidement possible un lexique de quelques centaines de mots, pour pouvoir vous faire comprendre dans des situations du quotidien. Le reste peut attendre.

De la même manière, si vous avez un niveau plus avancé, vous devez savoir à tout moment quoi faire et quel vocabulaire mémoriser en priorité. Sinon, vous vous noierez dans une marée de mots dont vous n’avez pas besoin à l’heure actuelle.

Malheureusement, de nombreuses ressources vous infligent des listes thématiques, qui ne vous seront pas forcément utiles. Par exemple, à quoi bon retenir tous les noms de fruits, de métiers ou encore de pays dès les premières semaines de votre apprentissage ? Vous n’en avez tout simplement pas besoin dans un premier temps.

Le choix du vocabulaire à apprendre est donc déterminant.

Piège n°2 : mal apprendre votre vocabulaire, sans contexte

Les mots d’une langue n’existent pas seuls, perdus dans le vide intersidéral : ils ont un sens et un emploi bien précis. En d’autres termes, le contexte est primordial pour comprendre non seulement la signification d’un terme, mais aussi son usage en japonais.

Pour cette raison, apprendre votre vocabulaire avec des phrases d’exemple est un excellent réflexe. Cela vous évitera de tomber dans le travers consistant à connaître des milliers de mots, tout en étant incapable de les placer correctement lors d’une conversation.

Piège n°3 : ne pas apprendre le vocabulaire que vous rencontrez

Pratiquer l’immersion, c’est fantastique. Il s’agit même du meilleur moyen de découvrir du nouveau vocabulaire. Malheureusement, on oublie trop souvent l’étape suivante : consigner ce vocabulaire et le réviser.

Voici une astuce toute bête : si vous voyez revenir un mot plusieurs fois, il y a des chances pour qu’il vous soit utile. Alors au lieu de perdre votre temps avec des listes de vocabulaire généralement à côté de la plaque, concentrez-vous sur les termes dont vous avez besoin.

Piège n°4 : ne pas réviser suffisamment votre vocabulaire

Le cerveau humain apprend par répétitions successives. Ces révisions vous permettront d’oublier les informations de moins en moins vite, jusqu’à les ancrer durablement dans votre mémoire. C’est le principe de la « courbe de l’oubli », dont je vous reparlerai prochainement.

Il est donc crucial d’utiliser un outil qui vous fera réviser régulièrement le vocabulaire que vous avez appris, pour une rétention efficace.

MosaLingua Premium, un allié puissant pour apprendre le vocabulaire japonais

Dans mon apprentissage du japonais, j’ai testé de nombreux outils pour réviser mon vocabulaire. J’ai fini par adopter Anki, que j’utilise désormais quotidiennement.

Il existe cependant une autre plate-forme que j’apprécie beaucoup et qui propose désormais le japonais : MosaLingua. Je l’utilise encore pour l’italien et je la recommanderais sans réserve à tout débutant qui souhaiterait apprendre l’une des langues proposées. Maintenant que le japonais vient de paraître, il est grand temps de vous en parler.

De l’application de répétition espacée à la plate-forme Web

MosaLingua est, à la base, une application mobile (iOS et Android), basée sur le principe de répétition espacée. Elle a ensuite été déclinée sous la forme d’une plate-forme web, enrichie de contenus supplémentaires, appelée tout d’abord MosaLingua Web, puis MosaLingua Premium.

De nouvelles langues sont régulièrement ajoutées et MosaLingua Premium en propose aujourd’hui 9 : anglais, espagnol, italien, allemand, français, portugais brésilien, russe, chinois et désormais le japonais.

Alors, en quoi consiste cette plate-forme ?

Un système de cartes mémoire (flashcards)

MosaLingua fonctionne à peu près de la même manière qu’Anki et utilise un système de cartes mémoire (souvent désignées sous le nom anglais flashcards), ici appelé « MosaLearning ». Chaque carte mémoire est composée d’une face recto comportant le mot (ou l’expression) en français et d’une face verso avec sa traduction en japonais.

Les cartes sont généralement enrichies d’une image, d’un enregistrement audio du mot par un locuteur natif et d’une phrase d’exemple, elle-même accompagnée d’un fichier audio, lu quant à lui par une voix de synthèse.

Le recto d’une carte, avec le mot en français et une image comme moyen mnémotechnique.
Le verso, avec le mot en japonais et un enregistrement audio.

Comment fonctionne l’apprentissage

Le fonctionnement de l’application est on ne peut plus simple. Chaque jour, vous vous connectez à la plate-forme et vous révisez le vocabulaire que vous connaissez déjà, puis vous avez la possibilité d’apprendre de nouvelles cartes.

Chacune de vos sessions d’apprentissage se déroule en suivant ces cinq étapes :

  1. Sélectionner les cartes : cinq cartes (contenant des mots et d’expressions) vous sont proposées. Vous pouvez les apprendre directement, ou en choisir d’autres, comme nous le verrons plus tard. Il est également possible d’augmenter le nombre de cartes à apprendre en une fois (10, 15…) ;
  2. Ecouter & Prononcer : vous écoutez un mot, puis vous retournez la carte, après quoi vous pouvez revoir la carte ou passer à la suite. Vous avez également la possibilité de vous enregistrer pour comparer votre prononciation avec celle du professeur ;
  3. Mémoriser : cette fois, la carte s’affiche en français et vous devez retrouver le terme en japonais ;
  4. Ecrire : comme son nom l’indique, cet exercice vous demande de réécrire le mot ou la phrase. Les caractères (kana et/ou kanji) apparaissent à l’écran et vous devez cliquer dessus dans le bon ordre ;
  5. Autoévaluer mémorisation : l’étape finale. Vous évaluez votre connaissance du mot sur quatre niveaux : « revoir » (la carte s’affichera à nouveau), « difficile », « bien », « parfait ».

En fonction de votre autoévaluation, la carte mémoire reviendra plus ou moins fréquemment lors de vos révisions suivantes : très souvent si vous avez cliqué sur « difficile », moins si vous avez opté pour « parfait ».

La partie « écriture » de l’apprentissage d’une carte mémoire.

Un exercice simple, à répéter chaque jour

Comme vous avez pu le constater, le fonctionnement de l’application est on ne peut plus simple. Chaque jour, vous vous connectez et révisez les anciennes cartes, ce qui vous permet de créer des séries de « jours d’apprentissage consécutifs ». Ce système de chaînes permet de rester régulier, en essayant de créer des séries de jours de plus en plus longues.

Pour ma part, je vous recommanderais de réviser chaque jour vos anciennes cartes, puis d’en apprendre entre 5 et 10 nouvelles. Vous pouvez faire plus si vous en avez le temps et la motivation, mais vous aurez des révisions plus conséquentes par la suite. A vous de trouver le juste équilibre.

Chaque révision terminée vous permettra de débloquer un petit à-côté, par exemple des informations sur la langue japonaise, ou des conseils pour optimiser votre apprentissage.

L’une des fiches obtenues suite à une révision. Notez la vidéo, issue de la chaîne YouTube de MosaLingua.

Choix du vocabulaire : le meilleur des deux mondes

Je suis souvent très dubitatif face aux applications d’apprentissage des langues. Cette réserve s’étend d’ailleurs aux méthodes proposant des listes de vocabulaire. Tout le monde n’aura pas besoin des mêmes mots et expressions à un instant T et il est frustrant de devoir apprendre du vocabulaire qui ne correspond pas à nos attentes.

Un apprentissage sur mesure

Si vous partagez ce constat, voici une nouvelle qui va vous ravir : MosaLingua Premium vous permet de modeler précisément votre expérience d’apprentissage en fonction de vos objectifs. Nul besoin donc d’apprendre par cœur les noms des légumes avant de passer obligatoirement à ceux des animaux.

Lors de votre première connexion, il vous est proposé de définir un objectif d’apprentissage, parmi six disponibles. Si jamais celui-ci n’est plus d’actualité par la suite, vous pouvez en changer depuis l’onglet Paramètres. Vous pouvez également indiquer votre niveau actuel, ou passer un test pour le définir. J’ai cependant trouvé le test trop court et facile : il est possible de « tricher » et d’obtenir un niveau plus élevé que celui que vous avez réellement, ce qui ne sera pas à votre avantage. Peut-être sera-t-il amélioré lors d’une future mise à jour.

Cette liberté ne s’arrête pas là : à tout moment, vous pouvez sélectionner manuellement les cartes à apprendre en priorité. Le vocabulaire proposé ne vous convient pas ? la section « Explorer » vous offre des sections thématiques pour choisir votre vocabulaire.

Vous pouvez alors cliquer sur le cercle à droite d’une carte pour l’ajouter à votre prochaine session d’apprentissage, voire choisir de ne pas l’apprendre du tout si vous la connaissez déjà.

La carte avec l’icône + a été définie comme une priorité. Celles marquées par un O viendront par la suite et celles avec la roue dentée sur fond vert ont déjà été apprises.

La fonction « Rechercher », pour les plus exigeants

Maintenant, imaginons que vous lisiez un texte ou que vous regardiez votre anime préféré. Soudain, un mot inconnu apparaît et vous aimeriez le mémoriser. La fonction « Rechercher » a été pensée précisément dans ce but : si le mot ou l’expression est présente dans la base de données de MosaLingua, alors vous n’aurez plus qu’à l’ajouter aux cartes à apprendre.

Vous pourrez ainsi apprendre en priorité le vocabulaire dont vous avez réellement besoin. Et s’il n’existe pas de carte pour ce mot, me demanderez-vous ? Là aussi, l’équipe de MosaLingua a pensé à tout et a ajouté une fonction rarement vue ailleurs (sauf dans Anki bien évidemment), la fonction « Création de cartes ».

Créer vos propres cartes mémoire

C’est sans doute l’ajout le plus important de MosaLingua Premium, qui rend la plate-forme aussi pertinente pour les parfaits débutants que pour les apprenants les plus aguerris. Vous pouvez créer vos propres cartes mémoire, en y ajoutant des mots, des expressions, des structures de grammaire, voire des phrases entières… Vous avez le champ libre.

L’éditeur de cartes est un peu austère, mais il a le mérite de la simplicité : vous ajoutez le mot en japonais, une phrase d’exemple si vous en avez une sous la main, puis vous répétez l’opération pour la traduction en français. Les plus maniaques apprécieront la possibilité de créer des catégories pour bien ranger leurs cartes.

L’éditeur de cartes : visuellement un peu austère, mais efficace.

Parcours fléché ou liberté totale : vous choisissez

En fonction de votre niveau, de votre manière d’apprendre et de vos objectifs, vous avez donc le loisir de créer un parcours totalement personnalisé.

Vous êtes plutôt débutant et vous préférez ne pas vous prendre la tête ? Laissez l’application vous présenter chaque jour quelques mots de vocabulaire. Vous avez un niveau plus avancé et vous préférez mémoriser les mots que vous rencontrez dans votre apprentissage ? Recherchez-les dans MosaLingua ou ajoutez de nouvelles cartes si vous ne les trouvez pas.

Pour cette raison, MosaLingua Premium représente un juste milieu entre confort et flexibilité : le meilleur des deux mondes, en somme !

Autres fonctionnalités de MosaLingua Premium

MosaLingua propose d’autres ajouts qui viennent enrichir l’expérience de l’utilisateur. Voici ceux qui ont le plus retenu mon attention.

Pour aller encore plus loin : MosaDiscovery

Si les fonctionnalités vues plus haut sont déjà très intéressantes, il y en a une qui permet d’aller encore plus loin : MosaDiscovery. Il s’agit d’un module s’intégrant aux navigateurs Chrome ou Brave, qui vous permet d’ajouter à MosaLingua le vocabulaire de n’importe quelle page web.

Prenons un exemple : vous pratiquez la lecture sur un site comme l’excellent News web easy. Vous y rencontrez un mot que vous ne connaissez pas. Vous le recherchez dans MosaLingua et, malheureusement, il n’y apparaît pas. Il vous suffit alors de surligner ce mot pour l’ajouter à vos cartes mémoire, avec la phrase entière de l’article comme phrase d’exemple.

Ajoutons une précision importante : à l’heure où j’écris ces lignes (novembre 2022), MosaDiscovery n’est pas encore disponible pour le japonais. L’un des co-fondateurs de l’entreprise m’a cependant assuré que la fonctionnalité sera ajoutée courant décembre 2022, avec en prime une toute nouvelle possibilité : intégrer du vocabulaire à partir des sous-titres de YouTube.

Les leçons

MosaLingua est avant tout centré sur le vocabulaire. Cela n’empêche pas pour autant l’application de dispenser un peu de théorie, sous la forme de leçons de grammaire et de prononciation. Vous y trouverez donc tout ce dont vous aurez besoin pour découvrir l’écriture (hiragana comme katakana), la phonétique et la grammaire de japonais.

Des cartes mémoire spécialisées sont également présentes pour vous aider à intégrer toutes ces informations en douceur. Une excellente initiative.

L’une des leçons proposées par MosaLingua, sur la structure de la phrase en japonais.

Lecture et vidéos

Pour parfaire votre immersion, vous avez à votre disposition des textes et des vidéos, classés par niveaux. Ils ne sont pas encore disponibles pour le japonais à l’heure actuelle, mais seront ajoutés courant décembre 2022.

Pour les avoir vus dans d’autres langues présentes sur la plate-forme, ces contenus sont intéressants sans être révolutionnaires. Ils participent dans tous les cas à rendre l’expérience d’immersion plus complète, alors autant en profiter.

Les autres fonctionnalités

Ce test n’a pas vocation à constituer un inventaire exhaustif du contenu de MosaLingua Premium. Citons donc d’autres fonctionnalités qui m’ont moins marqué mais qui pourront vous intéresser, comme les défis, le mode mains libres ou la communauté. A vous de trouver celles qui vous intéressent le plus.

MosaLingua Premium japonais : le verdict

Il est à présent temps de formuler un avis sur MosaLingua. Si certains regretteront de ne pas trouver tous les bidouillages possibles sur Anki, force est de reconnaître qu’il s’agit d’une solution très complète pour apprendre le vocabulaire japonais. Vous pourrez y trouver votre compte quel que soit votre niveau, de vos premiers pas jusqu’à une maîtrise intermédiaire, voire avancée.

Pour ma part, j’avoue avoir mes habitudes et un système bien rodé sur Anki, mais si je devais repartir à zéro dans mon apprentissage du japonais, j’opterais plutôt pour MosaLingua. Cela étant dit, rien ne vous empêche d’utiliser les deux systèmes pour des usages bien précis, c’est tout à fait possible.

Quelques défauts tout de même

Pour achever ce test en toute objectivité, relevons tout de même quelques imperfections. On sent bien que la version japonaise vient tout juste de paraître. Le tout fleure bon la peinture encore fraîche et une poignée de détails m’ont un peu chiffonné.

Outre les fonctionnalités encore en gestation (MosaDiscovery, les textes et vidéos), certaines cartes m’ont paru un peu étranges. Pour vous donner un cas sur lequel je suis tombé, pour le mot « mur », 壁, on trouve la transcription heki, qui existe bel et bien, mais qui reste beaucoup moins courante que kabe. De manière assez étonnante, la phrase d’exemple qui accompagne la carte indique quant à elle kabe.

J’en ai toutefois discuté avec l’un des créateurs de l’application, qui m’a précisé qu’ils avaient connaissance de ces bourdes et qu’ils étaient en plein travail de correction. On ressent donc un petit manque de finition, mais l’application devrait rapidement gagner en maturité.

D’autres détails m’ont semblé un peu discutables, comme le fait d’ajouter systématiquement la terminaison -na des adjectifs en -na, comme dans 裕福な (yūfuku-na). Ces adjectifs n’étant suivis du -na que dans certains cas, cela pourrait induire les apprenants en erreur.

Autre légère déception : on regrettera que les cartes ne montrent pas l’accent de hauteur. Ce point est presque toujours survolé et est pourtant loin d’être anodin. L’audio permet tout de même de l’entendre, mais une représentation graphique n’aurait pas été de trop.

En dehors de ces quelques défauts, l’ensemble reste très pertinent pour qui souhaite apprendre le japonais.

La plate-forme MosaLingua Premium en action

Si vous souhaitez en voir plus, j’ai réalisé une démonstration en vidéo de la plate-forme. Vous pourrez ainsi vous faire une idée de son fonctionnement.

Modalités et tarif d’inscription

MosaLingua japonais est disponible dans deux formats :

  • L’application mobile (iOS et Android), disponible en essai gratuit, puis en abonnement (9,99 € / mois ou 59,99 € / an) ;
  • La plate-forme MosaLingua Premium, accessible depuis les navigateurs Chrome et Brave, avec 15 jours d’essai gratuit, puis un abonnement annuel de 59,99 € / an.

Une application accessible de partout

Ces deux systèmes sont complémentaires : vous pouvez utiliser votre identifiant MosaLingua Premium sur l’application mobile, puis synchroniser vos différents appareils.

Concrètement, cela signifie que vous pouvez tout à fait choisir vos cartes à apprendre chez vous sur la version web, puis effectuer vos révisions sur l’appli quand vous prenez le métro. Votre vocabulaire japonais sera donc accessible à tout moment, où que vous soyez.

La version mobile de MosaLingua (ici : Android).

Un contenu plus que généreux

A présent, faisons un calcul simple.

Mettons que vous appreniez ne serait-ce que cinq nouvelles cartes par jour, en plus de réviser les anciennes. Au bout d’un an, vous connaîtrez 5 x 365 = 1825 nouveaux mots et expressions. Ce qui est largement suffisant par rapport au niveau demandé pour le JLPT 5, le fameux test de japonais. Rien ne vous empêche de mettre la barre plus haut si vous en avez le temps et la motivation.

Le tout dans un abonnement qui vous reviendra tout au plus à 5 € par mois et qui vous permettra de retenir durablement votre vocabulaire.

Et ce n’est pas tout : l’abonnement à MosaLingua Premium vous ouvre l’accès à toutes les langues de la plate-forme. Ce sera peut-être un détail si seul le japonais vous intéresse, mais si vous comptez apprendre en plus l’une des 8 autres langues disponibles (anglais, espagnol, italien, allemand, portugais, russe, chinois en plus du français), vous réaliserez une belle économie.

L’investissement est donc vite rentabilisé par rapport à la richesse de la plate-forme.

MosaLingua Premium japonais : en résumé

Voici les qualités et défauts de la plate-forme de MosaLingua pour apprendre le japonais

Points forts

  • Un système simple et performant 
  • S’adapte à tous les niveaux (débutant à avancé)
  • MosaDiscovery, pour apprendre en contexte
  • La possibilité de synchroniser vos appareils
  • Interface agréable
  • Le contenu annexe (leçons, textes, vidéos…)

Points faibles

  • Quelques imperfections à corriger
  • N’atteint pas la flexibilité d’Anki
  • Abonnement annuel (plutôt qu’achat unique)
  • Pas d’accent de hauteur
  • Quelques aspects laissés de côté (keigo, argot…)
  • Test de niveau à revoir

Conclusion

Certes, la version pour le japonais de MosaLingua Premium est encore jeune et certaines fonctionnalités n’ont pas encore été déployées au moment du test (novembre 2022). Mais elles le seront dans un futur proche, ce qui fera de la plate-forme un outil redoutable pour mémoriser le vocabulaire japonais, quel que soit votre niveau. Elle complétera à merveille un apprentissage en cours ou avec une méthode.


Pierre


Je suis le créateur de Ganbare. Polyglotte et passionné par la culture japonaise, j'ai décidé de mettre à votre service mes meilleures méthodes pour apprendre le japonais.


Ces articles vous intéresseront aussi

Laissez-nous un commentaire

{"email":"Email address invalid","url":"Website address invalid","required":"Required field missing"}

Vous voulez aller plus loin ?

Recevez mes conseils pour apprendre le japonais

+ votre kit de bienvenue gratuit !

>